En novembre 2022, Nina part en Service civique à Cuzco, Pérou, pour un projet auprès d’enfants de 4 à 13 ans. Seulement, la situation politique et sociale du pays se dégrade rapidement, la structure d’accueil doit interrompre le projet. Fin de mission, retour en France ? Non ! Présentation du parcours d’une volontaire accompagnée par La Guilde.
Arrivée à Cuzco au Pérou en novembre 2022 pour aider dans un centre d’accueil pour enfants après l’école, Nina a vu le contexte politique et social du pays se dégrader : le président péruvien est destitué, les manifestations sont permanentes et les visas ne sont plus délivrés aux étrangers. « Sur quinze volontaires dans l’association à mon arrivée, on a fini à deux, pour quatre projets au total », calcule-t-elle. La situation n’est plus tenable et le directeur décide d’interrompre la mission faute de pouvoir être maintenue dans de bonnes conditions – en espérant que le projet puisse reprendre plus tard. Cela fait alors quatre mois que Nina est sur place.
À LIRE AUSSI : « Peut-être qu’au fond de moi, l’inactivité me pèse »
Maintenant, que faire ? L’envie d’être utile auprès d’enfants est toujours là, mais où ? « J’ai été très bien guidée par La Guilde, salue Nina. Bélinda (référente des volontaires en Amérique latine) m’a aidée dès qu’elle a su la situation. Elle m’a dit ce que je pouvais faire, où je pouvais trouver une autre structure, celles qui cherchaient des Services civiques dans la région. J’ai immédiatement envoyé des candidatures ». Et ça marche : Gustavo, de la Fundacio Oasis à Bogotá, la rappelle rapidement : « il a été très ouvert et compréhensif quant à ma situation. Il a tout essayé pour m’aider et maintenant je suis ici, en Colombie ! »
Accueillie par Diana, correspondante de La Guilde en Colombie, Nina trouve rapidement ses marques : l’altitude, elle y est déjà habituée, le climat variable également. Elle poursuit sa mission dans deux centres, dont l’un accueillant déjà d’autres volontaires. Elle qui adorait le contact avec les enfants à Cuzco continue avec ceux de Bogotá, tout en découvrant une autre culture, plus occidentalisée, dans la capitale colombienne. « On apprend beaucoup d’eux, relève-t-elle. Peut-être même plus qu’ils n’apprennent de nous ! » Après avoir donné des cours d’anglais au Pérou, elle participe maintenant aux cours de français en Colombie.
Loin de se laisser décourager par une situation imprévue, Nina a su trouver les ressources, aidée par La Guilde, pour continuer son engagement et se tourner vers l’avenir, et vers les autres. Pour reprendre ses mots : « il est très intéressant d’avoir été avec deux mondes différents. Chacun est porteur d’une expérience différente et combinées, les deux peuvent m’apporter beaucoup dans ma construction ».
À LIRE AUSSI : Pour un volontariat ouvert à tous les parcours
