Partir vers de belles aventures

L'édito de la lettre de mars

Un article de La Guilde


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« Partir, non pas à l’aventure, mais vers de belles aventures »

Partir au Liban pour saluer avec nous le courage et l’engagement de celles et ceux qui font le choix de rester pour porter haut l’espoir : merci à Anastasia Elrouss, de l’association Warch(ée), pour la force de son témoignage qui nous a fait vibrer jeudi dernier, à l’Agence Française de Développement.

Partir à Thiès pour se confronter à la violence du système carcéral sénégalais. Voir comment, avec de la discipline et de l’estime de soi, l’on peut changer la vie de jeunes, leur offrir une seconde chance – qu’ils saisissent ! Merci à Nelly Robin, de l’association Pour le Sourire d’un Enfant, de nous avoir montré que cela était possible.

Partir à Ampohibé et suivre la veine de l’eau pour voir tout un village danser quand elle devient pure. L’accès à une eau de qualité, plus que jamais, reste un combat. Merci à Bernard Caufapé, de l’association EauSoleil-Paca, qui a su allier technicité et innovation pour proposer une solution adaptée aux contraintes des villages malgaches.

Merci à toutes celles et ceux qui, chaque année, choisissent de se lancer avec nous dans l’aventure des microprojets. Ils prouvent par leurs actions et leur générosité qu’aujourd’hui en France, la solidarité internationale reste l’affaire de tous.

La Guilde est un carrefour. On y fait de belles rencontres. Venez. Je vous donne rendez-vous à tous dans un an, pour la prochaine édition de la journée des Microprojets !

Pierre Collet
Responsable des Microprojets

[VIDEOS] Au Liban, diffuser des lueurs d’avenir

Depuis 2021, des projets portés par la société civile libanaise sont accompagnés par La Guilde. Autant de lueurs d’avenir à retrouver dans une série de vidéos mettant en lumière leur action. Coordinatrice de La Guilde au Liban, Irène Beucler raconte le pourquoi, et le comment.

Un article de Microprojets


Des cours de chants pour réfugiés ; de l’aide alimentaire pour personnes âgées ; des formations en menuiserie pour femmes ; des arbres plantés à proximité du port de Beyrouth ; et d’autres encore. Premier mot-clé : diversité. Le second ? « Pérennité » propose Irène Beucler. Pour celle qui accompagne ces projets au quotidien, la réussite de son travail est signée… lorsqu’elle n’en a plus. Au début de sa mission – marquant la reprise d’une histoire initiée dans les années 80 entre La Guilde et le Liban – son pays était en ruines : l’explosion du port de Beyrouth venait de symboliser le délabrement d’un pays sapé par les crises politiques, économiques, financières et sanitaires. Deux ans plus tard, difficile d’affirmer, d’un point de vue macro, que le Liban va mieux. Pourtant, partout, les manches se retroussent. Des liens naissent. Des étincelles jaillissent.

De l’appel au tournage

« Première année, on identifie et soutient dix actions à la suite d’un appel à projets, grâce aux financements de l’Agence française de développement et de la Fondation de France, retrace Irène. Ce sont des projets autour de l’éducation, de la culture, de l’enfance, de la formation professionnelle, de l’aide alimentaire et de la santé. Deuxième année, on double quasiment nos capacités d’action et on accompagne des projets dans tout le pays, notamment dans des zones reculées ».

Montée en compétences et structurations des organisations sont au programme de l’accompagnement. Avec pour objectif, donc, l’autonomie. « Quand Red Oak, qui associe artisanat des femmes et prises de paroles, remporte un fonds de l’Organisation Internationale de la Francophonie et développe une structure française pour la diffusion de ses actions, c’est une réussite », illustre Irène. Qui poursuit, à propos d’illustration : « dans l’accompagnement, il y a un volet communication. À l’été 2022, nous sommes donc partis dans tout le pays pour tourner auprès des structures ».


À LIRE AUSSI : Beirut Awiy(ée), faire force de tout bois


Silos, ateliers et canapés

Direction Halba dans le Akkar (Nord-Liban), Marj dans la Bekaa (Ouest), le camp de réfugiés palestiniens de Borj El Barajneh, ou les quartiers  d’Ain el Remmaneh, Sin el Fil, Achrafieh et Quarantina, dans le Grand Beyrouth. « Sur l’une des vidéos tournées à Quarantina, près du port, on voit en arrière-plan les deux silos à blé affaiblis par l’explosion de 2020 : deux jours après, ils s’effondraient ». Voilà pour l’image. Le message, lui, se veut polyphonique : « le but était de filmer une personne responsable du projet, mais aussi des bénéficiaires. Cela donne vraiment un regard différent. Ce sont des interlocuteurs qui ne connaissent pas forcément La Guilde, pour lesquels il n’y a pas d’enjeu. La parole s’en retrouve moins lissée, plus directe ».

On suit alors les femmes au travail dans les ateliers de Warch(ée), on entre dans l’intimité des anciens, chez qui Teta w Jeddo (grand-mère et grand-père, en VF) apporte une aide alimentaire d’urgence. L’émotion pointe chez Irène au moment d’évoquer ces moments. Avant de laisser place au pragmatisme : « ces productions sont un outil de communication au service des structures. En leur permettant de les utiliser librement, elles doivent constituer une présentation qui les aidera à avancer dans leur développement ». Diversité, pérennité.

Le Cercle de jeunesse catholique est une association libanaise centenaire fondée par les Jésuites, qui, depuis la crise de 2019, tente de répondre aux besoins des plus vulnérables, en proposant des plats chauds, des caisses alimentaires, ainsi qu’un accès aux soins médicaux. L’association rayonne sur un large périmètre du territoire, du nord, au sud, en passant par Beyrouth et sa banlieue, le Chouf et la plaine de la Bekaa, englobant un total de plus de 5 000 bénéficiaires.


Warch(ée), ou « chantier » en arabe, est une initiative lancée après l’explosion au port de Beyrouth par Anastasia el Rouss, architecte de formation, et fervente défenseure de la cause des femmes libanaises pour favoriser leur insertion dans les métiers de la construction au sens large. Le projet continue de grandir et faire grandir avec lui toute une génération de femmes au Liban.


Libami a été fondée en 1986, en pleine guerre, pour répondre aux besoins des familles tombées dans la plus grande précarité. Elle vient en aide à 460 familles des quartiers pauvres du Grand Beyrouth (Bourj Hammoud, Nabaa, Si El Fil, Dekwaneh, Sabtiyeh, New Rawda, Dora et Sid El Bouchrieh) en leur proposant un accompagnement psycho-social, des visites à domicile, une aide à la scolarisation des enfants, et, depuis la crise récente, une assistance alimentaire, ainsi qu’un accès aux soins médicaux.


Lebanese Committee for Environment & Sustainable Development opère le projet “Urban trees”. Il a consisté en la plantation de 252 arbres dans le jardin public de Quarantina, quartier qui jouxte le port de Beyrouth. Sa mise en œuvre a été menée par Hala Sharfo, jeune étudiante de l’université de Tripoli et fervente défenseure de l’environnement. Ensuite, plusieurs sessions de formation ont été organisées à destination des enfants de Tripoli et de sa banlieue, afin de les sensibiliser au respect de l’environnement et aux bienfaits des arbres pour préserver notre écosystème.


Teta w Jeddo est portée par l’association Oum el Fadi. L’initiative Teta w Jeddo, qui signifie “grand-mère et grand-père”, a pour objectif de répondre aux besoins des personnes âgées isolées, fragilisées par la crise puis par l’explosion au port de Beyrouth. Ce sont au total environ 150 grands-parents, isolés socialement, issus des quartiers beyrouthins de Mar Mikhael, Quarantina, Tehouita, Furn el Chebbak et Ain el Remmaneh, qui reçoivent chaque semaine, des visites à domicile et un soutien alimentaire via la distribution de plats chauds et/ou de paniers contenant des denrées alimentaires, ainsi qu’une évaluation de leurs besoins en termes de santé.


Design For Communities opère Nafas, qui signifie “respiration”, soit le nom du centre communautaire, espace public toujours en cours de construction sur un terrain municipal, dans le quartier de Quarantina, jouxtant le port de Beyrouth et très affecté par l’explosion du 4 août 2020. L’idée de ce centre est de regrouper les différentes communautés de Libanais, réfugiés et immigrés, autour d’activités sociales et culturelles, qui seront proposées par un consortium d’ONG locales, après concertation avec le comité de voisinage.


Beirut Film Society propose “Beirut My Child”, réunissant 230 enfants, Libanais et Syriens, âgés de 9 à 13 ans, qui ont pu bénéficier d’ateliers créatifs et s’exprimer via des marionnettes qu’ils ont eux-mêmes confectionnées, sur les difficultés auxquelles ils sont confrontés, avec pour fil rouge les 42 droits de l’enfant tels que définis par lONU et pour ambition de leur redonner de l’espoir et de construire leur avenir – et celui de leur(s) pays.


Al-Kamandjati propose des cours de musique et de chant à 320 jeunes Palestiniens dans les camps de réfugiés de Shatila et de Burj el Barajneh. Croyant au développement de l’estime de soi et des qualités interpersonnelles par l’apprentissage de la musique Al-Kamandjati offre la possibilité à de jeunes réfugiés palestiniens de découvrir le solfège et une grande diversité d’instruments de musique, permettant même à certains d’élargir leurs horizons et d’envisager une carrière dans le domaine, en coopération avec le Conservatoire national du Liban et l’institut Beit Atfal Assumoud.


Red Oak est une association libanaise qui œuvre pour une société plus solidaire par le biais d’approches inclusives et innovantes, mettant l’éducation, l’art et la santé mentale au cœur de ses projets. En 2022, elle travaille sur un projet de prévention des violences et des discriminations à l’égard de 223 filles et femmes libanaises et réfugiées, dans la plaine de la bekaa. Red Oak croit en l’épanouissement des individus et aux pouvoirs de l’art et de la culture pour inspirer un développement durable de nos sociétés.


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Beirut Awiy(ée), faire force de tout bois

Depuis l’explosion au port de Beyrouth en août 2020 et dans un contexte politico-économique dramatique, La Guilde s’est résolument tournée vers le Liban. En soutenant les initiatives locales, elle affiche son espoir de voir un pays relevé par son peuple. Exemple avec le projet Beirut Awiy(ée), « Beyrouth la forte », qui associe aide aux familles en difficultés et action en faveur de l’autonomisation des femmes.

Un article de Microprojets


EDIT – De retour de mission au Liban fin juin 2022, Vincent Rattez, Délégué général de La Guilde, livre ces quelques mots : « Le pays s’enfonce toujours plus dans la misère. Les Libanais font face envers et contre tout. Beaucoup démissionnent de leur métier pour survivre de petits boulots. D’autres fuient le pays pour les mêmes raisons. Les écoles et hôpitaux se vident. Le carburant et l’électricité deviennent un luxe. La Guilde démultiplie ses efforts auprès de ceux qui ne lâchent rien. Merci au Ministère des affaires étrangères, de l’Agence française de développement et à la Fondation de France qui nous accompagnent dans cet engagement. »


4 août 2020. Il est presque 18h et Anastasia Elrouss s’apprête à perdre sa maison, son atelier et ses archives. Mais dans son malheur, l’architecte verra le plus important préservé : sa famille, qui ne se trouve pas à ce moment-là dans le quartier de Gemmayzé soufflé par l’explosion ; ses idées, que personne ne peut lui enlever ; et sa volonté, solidement arrimée à ses idées.

Femmes de chantiers

Cela fait alors trois ans qu’une pensée a germé : elle s’appelle Warch(ée) (« Chantier », version féminisée), c’est une ONG qui vise à « abattre les obstacles liés aux inégalités de genre dans la sphère professionnelle ». Un enjeu majeur dans le monde d’Anastasia Elrouss – celui du bâtiment – et pas seulement au Liban. « Le projet Warch(ée), explique-t-elle, est le résultat de rencontres entre des femmes qui n’étaient pas destinées à se rencontrer, n’était-ce leur profession. Le fait est que des femmes étudient l’architecture, l’ingénierie, l’urbanisme, mais sont rarement présentes sur les chantiers ou dans les instances de décisions ; c’est alarmant ».

Alors Anastasia et ses consoeurs s’unissent. Et suite à l’explosion, elles passent à l’action. Objectif : « reconstruire la ville avec et par les femmes ». Le programme Beirut Awiy(ée) est né. Lauréat de l’appel à projets Liban lancé par La Guilde, avec le soutien de l’Agence française de développement et la Fondation de France, Beirut Awiy(ée) ambitionne de remettre Beyrouth d’équerre, planche après planche s’il le faut. Sans oublier son combat d’origine.

Construire des meubles, abattre des murs

Il ne faut que quelques semaines pour mettre en place un centre de formation à la menuiserie, prêt à accueillir plusieurs dizaines de femmes en situation de précarité. Le mobilier y est pensé pour être adapté à l’urgence, modulable et duplicable rapidement ; la formation, elle, est rémunérée, avec un horizon pérenne pour ses bénéficiaires. Développer de nouvelles compétences, gagner son autonomie financière et s’impliquer dans la vie de la cité : un triptyque solide sur lequel s’appuyer. Qui gagne rapidement l’adhésion de partenaires et porte ses premiers fruits.

Ainsi Paula, 29 ans, qui travaillait dans une échoppe jusqu’à ce que la crise économique ne lui permette plus de faire face au coût de la vie. En rencontrant Anastasia – « qui croit à l’émancipation des femmes » – Paula intègre la formation en menuiserie. Un travail qui lui apporte une sécurité financière et davantage de stabilité dans sa vie. Mais surtout, la conviction qu’elle peut dépasser ses barrières psychologiques : « la première fois que j’ai vu les machines énormes, mon cœur battait ! Mais quand je me suis dit qu’on pouvait utiliser une scie chez soi, alors on pouvait en utiliser une électrique à l’atelier. C’est quand même moins fatiguant ! » Et donc accessible aux femmes comme aux hommes, réalise-t-elle.

Et Paula de conclure par un message : « à chaque fille, à chaque femme : faites ce qui vous plait ! Personne ne devrait dépendre de personne, parce qu’à la fin vous ne pouvez compter que sur vous-même. C’est moi qui construis ma vie. Personne d’autre ne peut le faire à ma place ! » Encore faut-il le réaliser. Voilà précisément le rôle d’Anastasia Elrouss et de tant d’autres. Une action indispensable.


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Amoureux du réel

L'édito de la lettre de janvier

Un article de La Guilde


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2022 s’annonce incroyablement dense. Les catastrophes se sont multipliées à travers le monde – surtout vers l’Est – laissant des pays exsangues. Humblement, avec audace et expérience, La Guilde se retrousse les manches pour aider ceux qui veulent rebâtir.

Le sort s’est acharné sur le Liban, La Guilde s’acharne à accompagner l’enthousiasme édifiant des Libanais. Les microprojets fleurissent : dispensaires, accès à l’éducation ou même menuiserie d’urgence, l’esprit d’entreprise est admirable et nous considérons que c’est un honneur de pouvoir les aider, avec la reconnaissance marquée de l’Agence française de développement, prometteuse d’engagements plus profonds. Nous poursuivrons et appuierons encore nos efforts cette année.

Encore plus à l’Est et à contre-courant de bien des puissances occidentales, La Guilde reste aux côtés des Afghanes et des Afghans. Dans ce pays bouleversé, nous voulons simplement nous mettre au service des populations et apporter, entre deux vêtements chauds, un parfum de culture, de musique et d’espérance. Évidemment la situation est complexe ; notre premier pas a été le recrutement d’un acteur local, la suite commence à se préparer.

La Guilde aime faire ce dont les autres rêvent. Nos contemporains rêvent donc tous d’aller s’engager aux côtés d’autres hommes, souvent lointains ? En tous cas, à tous ceux qui ont cette aspiration, La Guilde et ses adhérents proposent leur aide.

Toute l’équipe de La Guilde vous souhaite une excellente année. Qu’elle soit amoureusement ancrée dans la beauté de notre monde, aussi âpre que chargée d’espoir.

Vincent FARRET D’ASTIÈS
Président de La Guilde

L’édito de la lettre de novembre

Aider, agir, saluer

Un article de La Guilde


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Dans une note que je partage avec vous, Irène Beucler, représentante de La Guilde au Liban, résume la situation sur place :

« « Kifak ? Ça va ? » Cette salutation libanaise prévaut toujours dans les cafés, les universités ou dans la rue ; mais elle a perdu de sa chaleur, qui faisait le charme des Libanais. Peut-on leur en vouloir ? À un peuple dont on vante les mérites dans l’art de rebondir et de renaître de ses cendres, on doit aussi reconnaître le droit d’être épuisé, las de devoir encaisser trop de coups. La crise sanitaire au Liban est venue s’ajouter à une crise politique, économique et sociale émergente depuis 2019 et qui, avec la terrible explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth, a fait sombrer le pays dans l’apocalypse. L’inflation galopante de la livre libanaise, les pénuries d’électricité, le rationnement des médicaments, du lait infantile et de certains produits alimentaires plongent la majorité des foyers libanais dans la précarité. La faim tenaille les pauvres, et la pauvreté gagne un terrain impensable encore il y a deux ans. Des tensions intercommunautaires resurgissent. Ceux qui peuvent fuient. L’unique signe d’espérance actuellement, c’est la solidarité de l’appui international et la générosité de nombreux Libanais et étrangers qui aident les habitants à surnager. Avec eux, nous devons tenir plus que jamais. »

C’est dans ce Liban que La Guilde plonge tête la première, en continuité de ses engagements en cours en Irak et en Syrie. Depuis l’explosion du port de Beyrouth, nous avons soutenu une douzaine de projets de terrain mis en œuvre par les Libanais eux-mêmes. Avec l’aide de l’Agence française de développement et de la Fondation de France, nous élargissons notre action pour une deuxième phase avec six d’entre eux. Nous voulons aussi multiplier les opportunités de volontariat au Liban pour de jeunes Français : les Libanais demandent ce soutien moral et cette présence au quotidien dans le drame que traverse leur pays.

Alors que Noël approche, votre don sera la manifestation de notre amitié vers un pays unique. Les Libanais ne baissent pas les bras ; avec votre aide, nous non plus.

Je donne pour soutenir l’action de La Guilde au Liban

D’avance merci,

Vincent RATTEZ
Délégué général de La Guilde

Appel à dons : aider le Liban, avec vous

La Guilde lance un appel aux dons pour soutenir les actions de reconstruction et de développement lancées par et pour les Libanais.

Un article de La Guilde


Redonner l’espoir, construire l’avenir

Suite à l’explosion du 4 août 2020, et face à la crise épouvantable que traverse le Liban depuis 2019, La Guilde s’est mobilisée avec plusieurs structures locales œuvrant au plus près de la population.

En 2021, La Guilde soutient onze projets locaux et envoie, avec ses partenaires, des volontaires au Liban depuis que les contraintes Covid le permettent. Plus de 3 000 personnes dans six secteurs (santé, formation professionnelle, enfance, éducation, culture, environnement) bénéficient de ces actions.

En 2022, La Guilde souhaite amplifier, avec vous, son engagement aux côtés d’un ami historique de la France.

Ensemble, affichons notre solidarité avec le peuple libanais.

Une présence historique

Dès la fin de la guerre civile, La Guilde initiait un projet agricole pionnier au sud du Liban. D’autres ont suivi, et nombre de jeunes Français ont découvert le Liban par des missions humanitaires de La Guilde. Trente ans plus tard, les Libanais ont de nouveau besoin d’aide ; nous répondons à l’appel.

La Guilde en janvier 2021 a reçu le soutien de l’Agence française de développement et de la Fondation de France pour agir. Avec une monnaie dévaluée à plus de 90% et des services publics en faillite, les besoins sont partout. Nous devons diversifier notre action vers l’aide alimentaire, l’accès aux soins et aux biens de première nécessité. Non seulement à Beyrouth, mais aussi dans les régions rurales.

Forte de son expérience du terrain, La Guilde renforce de petites organisations locales et aide les Libanais entreprenants à développer de nouvelles initiatives.

Encouragez l’élan collectif !

Parmi les projets soutenus

Zoom sur 3 projets accompagnés :

  • Beirut Awiyée (« Beyrouth la forte ») : formation rémunérée à la menuiserie de 40 femmes en situation de précarité, incluant la réalisation d’un kit d’urgence de mobilier modulaire à destination des ménages ayant subi des dommages post explosion.
  • Cercle de la Jeunesse Catholique : distribution de 250 repas quotidiens et de 750 caisses hebdomadaires contenant des denrées alimentaires et des biens de première nécessité. Accès gratuit aux soins pour 300 patients touchés par la précarité à cause de la crise.
  • Urban Trees : initiative étudiante pour la plantation de 500 arbres dans des jardins de Beyrouth affectés par l’explosion, symboles de résilience et d’espoirs dans le lendemain.

Nous pouvons toujours faire plus.

Au Liban, entre exaspération et mobilisation

Vincent Rattez, Délégué Général de La Guilde, est parti au Liban visiter les microprojets soutenus et préparer le développement des activités de La Guilde sur le terrain, dans un contexte de crise financière et humanitaire. Il livre son regard sur la situation.

Un article de La Guilde


En ce mois de juin 2021, les Libanais sont de plus en plus nombreux à fréquenter les soupes populaires. La Guilde est aux côtés de deux d’entre elles, au cœur de Beyrouth. Des personnes âgées et des familles parfaitement insérées sont du nombre. La société civile se mobilise comme jamais, cherchant de nouvelles solutions à chaque fois que la situation se détériore. Et elle se détériore sans cesse.

Les Libanais ne peuvent plus accéder à leur propre épargne bancaire depuis plus d’un an ; la Livre libanaise (LL) s’échange chez l’épicier au cours de 18.000 LL contre 1 USD, dix fois en dessous du taux officiel. Dans un pays qui importe l’essentiel de ses bien de consommation, c’est donc un effondrement total de revenus qui frappe les Libanais. Les forces vives s’envolent vers l’étranger tandis que l’appareil politique demeure impassible, invisible et inactif, suscitant une colère sans précédent au sein des communautés.

Reconstruire, repartir, rénover

La Guilde soutient à Beyrouth une douzaine d’initiatives au total, ces « microprojets » qui vont de la réfection d’un atelier de couture détruit par l’explosion du port de Beyrouth à la mise en place d’un atelier-école de menuiserie qui donnera formation et emploi à des femmes peu qualifiées, en passant par du soutien psycho-social et, donc, du soutien aux soupes populaires.

La Guilde a par ailleurs accueilli avec soulagement l’autorisation du Quai d’Orsay, le 9 juin dernier, d’envoyer à nouveau des volontaires français au Liban. Chez notre partenaire Sesobel – la plus grande institution privée du pays dans la prise en charge du handicap chez les mineurs –, c’est la perspective d’accueillir six aide-éducateurs français en Service civique qui renaît. Chez arcenciel, regroupement d’entreprises sociales de référence, ce déverrouillage tardif va aussi permettre d’envoyer des Volontaires de solidarité internationale (VSI).

À côté de ces initiatives au plus près du terrain, La Guilde prépare enfin un ambitieux programme de rénovation d’un bâtiment emblématique à vocation culturelle, que nous espérons pouvoir conduire malgré la crise. Car au Liban, il faut se nourrir d’espoir envers et contre tout, s’abreuver de symboles qui réconfortent, et redoubler d’énergie aux côtés de ceux qui refusent obstinément l’effondrement.

Vincent Rattez


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L’édito de la lettre d’avril

Découvrir. Comprendre. Explorer.

Un article de Vincent GARRIGUES


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Culture du dialogue

La Guilde aime les grands chantiers. Elle ose, par tradition. Née de l’histoire du 20e s., notre maison doit faire son chemin entre les balises de la post-modernité, en acceptant de confronter son goût fondamental de l’action en profondeur au nouvel acteur orwellien du débat public, cette conversation globalisée qui commente en mode flash beaucoup plus qu’elle n’agit.

La communication, il s’agit bien d’elle, c’est un peu l’affaire de tous : chacun se sent fondé d’exister à travers elle, tant le reflet de l’ensemble embarque les facettes de chacun.

Notre communication doit donc porter le témoignage de ce que j’appellerais notre « mission », ou notre « fonction sociale » : oser la permanence têtue de l’engagement par l’action, aller vers les autres pour bâtir un patrimoine de l’en-commun et inscrire les actes dans la geste la plus sensée qui soit. Nous savons, avec Hannah Arendt, qu’être isolé, c’est être privé de la capacité d’agir.

Les outils digitaux – ces fascinants sillages qui produisent autant d’étincelles que d’effroi – aiguillonnent un désir mimétique, et forgent une emprise plus qu’une empreinte ; notre défi apparaît donc d’abord culturel. Les femmes et les hommes de La Guilde, dans chacune de leurs actions sur la terre humaine, donnent et reçoivent. Cet échange symbolique, et bien réel, se tisse volontiers dans les ailleurs, lesquels n’existent que parce qu’il y a un ici. Sur ce chemin, notre récit se dresse contre les entreprises de séparation, affirmant sa vocation à fortifier le dialogue, à jeter des ponts, à tendre des livres.

Lorsque tout se bouscule, que tant d’inquiétudes virevoltent entre charivari du net et doxa propagandiste, notre ambition de communiquer nous propulse comme bâtisseurs enthousiastes de mémoires et d’innovations.

En partageant sa bibliothèque, en organisant un grand festival de films, en animant ses canaux sociaux, à travers sites et plate-formes, avec ses nouvelles visio-sessions aventurières, La Guilde veut explorer tous les territoires de la rencontre.

Vincent GARRIGUES
Responsable de la communication institutionnelle

Soutien à la reconstruction du Liban : une première étape auprès des créateurs

Le 4 août dernier, une double explosion a ravagé plusieurs quartiers de Beyrouth et abimé tout un pays. La Guilde a voulu réagir et apporter son soutien aux populations touchées, suivant ses domaines d’expertise. Première étape, auprès des artisans d'art et créateurs.

Un article de Cécile Massie, consultante - coordinatrice projets au Moyen-Orient


« Nous conservons pieusement la légende selon laquelle la transmission se fait « verticalement », d’une génération à la suivante, au sein des familles, des clans, des nations et des communautés de croyants ; alors que la vraie transmission est de plus en plus « horizontale », entre contemporains, qu’ils se connaissent ou pas, qu’ils s’aiment ou se détestent. »

Amin Maalouf, Le naufrage des civilisations

Les deux quartiers les plus touchés autour du port de Beyrouth ont été ceux de Gemmayzeh et de Mar Mikhael, particulièrement connus pour leurs cafés et leurs ateliers d’art. La première phase de reconstruction des habitations et de secours auprès de la population était en cours, la Guilde a voulu réfléchir à l’étape suivante, celle de l’aide au patrimoine culturel et entrepreneurial de ces quartiers.

Avec la contribution décisive de la Fondation du Grand-Duché du Luxembourg et l’expertise du pôle Microprojets de La Guilde, nous avons lancé le projet de soutien aux artisans d’art et créateurs de Beyrouth en novembre 2020. Modeste, dotée d’une enveloppe de 18 000 euros, cette première action a été suivie d’un appel à microprojets de plus grande envergure, pour le soutien des petites associations libanaises et françaises, lancé le 5 janvier 2021.

A travers cette première étape, ce sont cinq entrepreneurs, dont quatre femmes, qui ont pu être soutenus. Les besoins étant divers (restauration des locaux, ré-équipement en matériel de production, informatique…), La Guilde a choisi de répondre aux spécificités de chacun avec un maximum de flexibilité : de la restauration du showroom de Sandra Mansour, créatrice de prêt-à-porter haut de gamme qui emploie 14 couturières, au rachat des ordinateurs de l’architecte Karine Fakhry, dont le cabinet FaR Architects a représenté le Liban à la Triennale de Milan en 2016.

Si La Guilde s’est rendue sur place à Beyrouth, en cours de projet, la présence d’un partenaire opérationnel local était indispensable. L’association libanaise Beit el Baraka, en la personne de sa présidente Maya Chams Ibrahimchah, a immédiatement répondu à notre sollicitation. Ses équipes, déjà profondément impliquées dans le soutien à la population beyrouthine, ont suivi chaque dossier avec une efficacité et un professionnalisme remarquable.

L’équipe de Beit el Baraka dans l’atelier de Sandra Mansour – photo Cécile Massie

Les liens entre le Liban et la France remontent à loin et ne bénéficient pas seulement aux héritiers directs des deux pays tel Amin Maalouf. Français comme Libanais sont enrichis par de telles initiatives de coopération, sans ignorer pour autant les défis historiques. Entreprendre de petits actes de solidarité dans les deux sens, s’assurer que les artistes continuent à pouvoir créer et évoluer dans des environnements dans lesquels s’épanouir, soutenir les organisations qui cherchent à améliorer le quotidien des populations locales, tout cela contribue à une transmission horizontale.

Afin de poursuivre son action au Liban, La Guilde a donc lancé l’appel à projet « Liban 2021 ». En collaboration avec l’Agence française de développement et la Fondation de France, ce programme vise à soutenir le tissu associatif, pour la mise en œuvre de projets de reconstruction matérielle, sociale, économique ou humaine.

L’édito de la lettre de janvier

Fixer la lanterne

Un article de Vincent Rattez


Lire la lettre dans son intégralité : Fixer la lanterne

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La Guilde, en 2021, demeure et se réinvente, avec la sagesse de ses cinquante ans et la curiosité des guetteurs d’horizon. Notre ambition est tout entière contenue dans le trait de René Char choisi pour accompagner nos vœux : « L’impossible, nous ne l’atteignons pas mais il nous sert de lanterne ».

La Guilde se réinvente par ses forces rassemblées, dressées contre l’habitude, celles des ouvreurs de route – ces Compagnons de La Guilde éparpillés autour du globe, ces jeunes Volontaires de solidarité internationale ou du Service civique qui s’engagent sous toutes les latitudes pour incarner le donner et le recevoir, ces centaines de porteurs de projets animés parfois de leur seule volonté de hisser l’avenir au-dessus du présent, ces arpenteurs d’océans, de forêts, de sommets, de déserts, jamais assoiffés. Les voici, nos lanternes ! Elles éclairent d’immenses paysages, territoires de la conquête du sens, ce saut qui transforme l’expérience en conscience. Ces lanternes s’éclairent aussi les unes les autres, et forment un ciel étoilé.

Les traversées 2021 de La Guilde, comme toutes celles du demi-siècle passé, ne peuvent s’envisager que dans la puissance du collectif. Nous aurons à cœur de partager les valeurs qui fondent la solidarité, à l’international comme en France, et déclenchent l’aventure humaine. Déjà un an, un an d’effroi pandémique, de frontières redessinées, de peuples repliés, d’échanges sociaux profondément modifiés : beaucoup de choses à réinventer. De notre côté, nous rechercherons la preuve par l’action, et pourquoi pas l’échec quelquefois, par la force du témoignage, l’enseignement des rapports d’activité décrivant succès et difficultés, les récits écrits et filmés qui seront proposés à notre festival, à l’automne d’une année 2021 qui marque ses trente ans.

Tout cela avec vous, membres de l’association, amis et donateurs, avec tous ceux qui tressent un peu de leur avenir à travers mille initiatives, avec de nouveaux partenaires appelés à nous rejoindre.

A bientôt. Avec vous.

Vincent RATTEZ
Délégué général de La Guilde