Au printemps 2023, Priscille Pavec, permanente de La Guilde, est partie deux semaines en mission en Ouzbékistan et au Tadjikistan. Première fois que La Guilde se rend en mission en Asie centrale, il en ressort un foisonnement de pistes à explorer et de partenariats à développer.
Lors de sa mission, Priscille a découvert deux pays voisins, tous deux anciennement soviétiques et pourtant très différents, notamment par la façon dont chacun reconstruit son identité culturelle suite à la chute de l’URSS. Ainsi, si l’Ouzbékistan promeut un islam radical pour se démarquer de l’influence russe, le Tadjikistan au contraire lutte pour une laïcité forte ayant un afflux important de réfugiés afghans sur son territoire, et tire 50% de son PIB des revenus de ses ressortissants travaillant en Russie. Des rapports à l’histoire et à l’actualité différents, d’où découlent des volontariats dans des univers multiples et des projets passionnants et variés.
La francophonie à la fête
Pour l’heure, les huit volontaires en service civique dans la région (cinq en Ouzbékistan et trois au Tadjikistan) sont tous sur des missions concernant la francophonie et l’éducation : grâce au dynamisme de Serge Bellini, attaché régional de coopération éducative à l’ambassade de France de Tachkent, de nombreuses missions ont vu le jour depuis 2022 dans différents universités et Alliances Françaises des deux pays. En Ouzbékistan, le ministre de l’Éducation a même l’ambition de créer des missions de service civique dans toutes les universités et écoles où le français est enseigné, soit 76 établissements ! Si l’ambition est grande mais non réalisable dans l’immédiat, elle reste l’illustration que la francophonie ne manque de vitalité, et que le volontariat qui y est associé n’en est qu’à ses débuts dans la région.
Des pistes d’engagement pour La Guilde
Priscille a pu rencontrer pendant sa mission un grand nombre d’associations et de projets locaux passionnants, notamment au Tadjikistan, qui sont autant de pistes à explorer et d’initiatives innovantes, porteuses d’espoir. Citons quelques exemples : l’association Un autre regard au Tadjikistan qui accompagne 200 enfants trisomiques, l’association La source de la vie dans les zones rurales du nord du Tadjikistan qui vient en aide aux femmes et aux enfants victimes des effets collatéraux de l’hémorragie des hommes vers la Russie, un projet d’exhumation d’un temple zoroastrien dans le nord de l’Ouzbékistan qui donnerait lieu à une mission de volontariat… La liste est loin d’être exhaustive et les raisons de s’engager nombreuses !
