A travers son projet de création d’une ferme agricole à Thilogne au Sénégal, l’association Molle et Gollera souhaite intervenir dans le domaine agricole sur de nombreux volets de la vie locale et régionale, tant sur le plan humain, qu’environnemental et économique. La jeunesse est la première cible de notre projet. Parce que la plupart des candidats à l’immigration clandestine sont des jeunes, et que ces derniers sont terriblement touchés par le chomage dans notre région (prés de 70%), nous nous évertuons de leur offrir des perspectives à travers le développement agricole au niveau local. En les employant à temps plein ou de manière saisonniére, en les formant à l’agriculture, en leur montrant qu’il est possible de se nourrir des fruits de notre propre sol, et de réussir, chez eux, plutot que la traversée méditerranéenne, nous espeérons les inspirer afin que les initiatives agricoles comme le notre se propagent et créent des emplois. La place des femmes dans notre société civile, ainsi que leur indépendance est une thématique centrale au sein de notre association. Cette préoccupation se traduit dans notre composition paritaire de femmes et d’hommes, qui permet à chacun d’être impliqué de maniére égale à toutes les étapes de vie de notre association. Parmi les nombreuses tâches liées à l’activité agricole, certaines sont prioritairement réservées aux femmes pour garantir leir autonomie financière comme la cueillette et la transformation de certains produits, ainsi que la commercialisation de ces derniers dans les marchés locaux et environnants. Au-delà de ces volets humains, l’association Molle et Gollera s’inscrit dans une logique durable, écologique et raisonnable. Ses membres, pour la plupart natifs ou originaires de la région sahélienne sébégalaise du Fouta Toro, ont vu leur région natale être drastiquement impactés par les effets du réchauffement climatique depuis plusieurs décennies. Alors que la désertification s’accentue, l’humanité a besoin que les poumons verts de la planète soient préservés, et que de nouveaux soient créés. De leur protection et de leur développement dépendent de nombreux enjeux écologiques, agricoles et migratoires. En tentant de combattre la progression de l’érosion du Sahara et de la paupérisation des sols en reboisant le nord du Sénégal, nous nous inscrivons dans la dynamique de la grande muraille verte afin de préserver notre nature, et la vie des personnes qui y résident. En développantune activité agricole pérenne, nous nous évetuons de produire de nombreuses denrées alimentaires au niveau local, afin qu’elles rayonnent dans toute la zone transfrontalière du Sénégal, du Mali, de la Mauritanie et de la Guinée. Ainsi, nous pouvons proposer aux populations des produits frais et régionaux, pour certains issus de l’agriculture biologique et de curcuits courts, plutôt que de les importer au prix fort d’Asie ou d’Amérique du Sud, au prix d’un bilan carbone particuliérement haut. Depuis 2019, l’association a réalisé sur son terain de 40 hectares de nombreux travaux, allant de l’installation de forages et de château d’eau à celle d’un système d’irrigation goutte à goutte, en passant par la construction d’un batiment de stockage et d’un logement pour le gardien, jusqu’à la pose et la mise en service d’un parc de 16 panneaux solaires. Ainsi, 5 hectares de pastéques, niébés, gombos et maraichage divers ont alors été mis en culture. Ces différentes mises en culture ont permis de récolter entre 2020 et 2021 prés de 8 tonnes de gombo. Notre production de pastéque a rapporté 1 million de FCFA soit environ plus de 1500 euros. Cinq personnes y sont depuis lors employées à temps plein et ont été formées sur l’arboriculture et le maraichage par un technicien agréé. Lors des récoltes, plus de 100 personnes ont été recrutées de maniére saisonnière pour mener à bien les différentes étapes d cueillette, conditionnement, etc. Enfin, les nombreux travaux menés pour l’installer nos infrastructures ont permis d’employer plusieurs dizaines de techniciens, chauffeurs, caristes, etc… Notre volonté est de mettre en culture davantage d’espace au sein de l’exploitation, en cultivant 4ha supplémentaires en plus des 5ha déja utilisés. Exploiter cet espace necessite de nouveaux aménagements et, achats en matériels (semences, produits,…) et l’emploi de nouveaux personnes supplémentaires. Les produits ciblés par l’association Molle et Gollera sur ces 3 hectares supplementaires de maraichage et d’arboriculture sont le gombo, le poivron, la tomate, l’aubergine, la patate douce, la salade, le chou, les carottes, l’oignon, l’oseille et le piment. Ces produits sont fortement demandés dans les marchés hebdomadaires de la localité : il s’agit de produits de grande consommation car ils rentrent dans la préparation de presque tous les plats sénégalais. Enfin nous souhaitons sur le dernier hectare augmenter notre capacité arboricole en plantant 250 citonniers, 300 pieds de papayers et 300 bananiers.
Projet de création d'une ferme agricole à Thilogne (Sénégal)
