• Microprojets

Projet Boga

Au Kenya, au pied du Kilimanjaro, « cf annexe n°1  » dans la communautĂ© d’Ikisanjani, 25 femmes maasai se sont regroupĂ©es en une CBO (Community Based Organisation) afin de s’entraider et de dĂ©velopper des projets en commun. Cette CBO appelĂ©e NABULAA, « cf annexe 2″ (girafe en massai, dont le long cou permet de voir loin, symbolise leur vision pour l’avenir), gère avec succès et depuis 2 ans un micro-crĂ©dit. Dans ce milieu rural, le nomadisme est de mise, la tradition patriarcale est très forte et les femmes sont souvent marginalisĂ©es. Aujourd’hui, la sĂ©dentarisation des populations maasai dans la rĂ©gion d’Amboseli change peu Ă  peu les mentalitĂ©s, et les femmes doivent s’adapter Ă  leur nouveau mode de vie. Souvent mariĂ©es très jeunes Ă  des hommes âgĂ©es, elles se retrouvent veuves ou abandonnĂ©es avec de nombreux enfants Ă  charge. Au Kenya, les frais scolaires sont une lourde charge pour les familles et certains enfants, plus particulièrement les filles, ne peuvent suivre des Ă©tudes au-delĂ  de leurs 14 ans. Les revenus financiers des femmes sont essentiellement basĂ©s sur la vente de bijoux aux quelques touristes de passage, mais toutes ne savent plus les confectionner et le touriste est en recul. Dans cette rĂ©gion aride et semi-aride, la terre d’origine volcanique se prĂŞte Ă  l’agriculture, mais celle-ci est restĂ©e traditionnellement rĂ©servĂ©e aux autres ethnies (Kikuyu, Luos..). Cependant depuis quelques annĂ©es, les propriĂ©taires maasai tout en continuant leur activitĂ© d’élevage, commencent Ă  exploiter leurs terres arables. C’est dans cette nouvelle dynamique d’exploitation agricole que nous aimerions inscrire notre projet. Ce dernier a pour objectif de permettre aux femmes de la CBO de garantir leur autonomie alimentaire et celle de leurs familles tout en dĂ©veloppant une activitĂ© gĂ©nĂ©ratrice de revenus (AGR) permettant leur progressive autonomie Ă©conomique et financière. Cette activitĂ© est la culture puis la vente en groupe de lĂ©gumes verts, dit « Boga », aux marchĂ©s alentours dĂ©jĂ  identifiĂ©s. Pour cela, le projet consiste dans un premier temps Ă  mettre en culture un champ d’1 acre Ă©quivalent Ă  47840 m2 (accès Ă  l’eau, protection du champ, mise en culture), afin que les femmes puissent grâce Ă  ces cultures Ă  la fois mettre une partie de cĂ´tĂ© pour se nourrir (sĂ©curitĂ© alimentaire), et Ă  la fois mettre en commun les bĂ©nĂ©fices de la vente des aliments cultivĂ©s (AGR). Ces bĂ©nĂ©fices permettront dans un second temps de dĂ©velopper le projet sur une seconde acre dĂ©jĂ  disponible soit 1 hectare. Ce dernier se dĂ©cline selon deux axes principaux. Il s’agit d’abord d’aider ce groupe de femmes Ă  accĂ©der Ă  une garantie de sĂ©curitĂ© et de diversification alimentaire, mais l’exploitation et la revente des lĂ©gumes verts seront aussi l’opportunitĂ© pour elles d’accĂ©der Ă  une certaine autonomie financière. La pĂ©rennitĂ© du projet repose sur une organisation solidaire des femmes au sein du groupe, un règlement intĂ©rieur bien Ă©tabli qui garantit le fonctionnement optimal de l’exploitation, ainsi que sur des formations techniques et de gestion prodiguĂ©es par des acteurs locaux qualifiĂ©s. Les profits dès la première rĂ©colte et tout au long des suivantes permettront une participation financière puis une autonomie financière de l’exploitation. Le dĂ©ploiement de ce projet est prĂ©vu sur trois annĂ©es. Le potentiel de Nabulaa et par extension celui du projet d’appuis ne fait aucun doute. Les retombĂ©es de cette nouvelle activitĂ© Ă©conomique sur le niveau de vie des familles concernĂ©es – on estime Ă  environ 250 les bĂ©nĂ©ficiaires Ă  raison de 10 individus par mĂ©nage – seront rapides et durables. Après une Ă©tude de marchĂ© le groupe a Ă©tabli 2 filières principales pour la revente des lĂ©gumes. La première dĂ©jĂ  disponible consiste Ă  revendre directement les produits Ă  des « brockers » (courtiers) qui viennent sur les lieux de production. La seconde, envisagĂ©e dans un futur proche, est conditionnĂ© par l’obtention d’un petit vĂ©hicule de transport agricole. : il s’agirait alors de revendre la rĂ©colte sur les marchĂ©s locaux de Kimana et Loitokitok pour un bĂ©nĂ©fice plus important. Un terrain d ’un acre (4840 m2) leur a Ă©tĂ© cĂ©dĂ© officiellement » cf annexe 2″. Une petite rivière dans laquelle elles ont le droit de pomper de l’eau tous les 15 jours durant 4 heures, se trouve Ă  proximitĂ© de leur champ « cf annexe 3 ». L’arrosage de l’exploitation se fera grâce Ă  l’irrigation goutte Ă  goutte. Lors d’une rĂ©union, la prĂ©sidente de la CBO Nabulaa, nous a exposĂ© la future organisation du travail sur l’exploitation ainsi que les bases du futur règlement intĂ©rieur (absences, grossesses, maladies..).L’organisation tient compte de la charge importante des tâches domestiques pour toutes ces femmes. Ainsi chacune d’entre elle travaillera une matinĂ©e par semaine au sein d’une Ă©quipe de cinq. Elles se regrouperont pour les rĂ©coltes et les plantations. Un responsable local de la CBO « Ambokili Community Concern » (ACC) sera Ă  leur cĂ´tĂ© afin de les guider et de les former au fur et Ă  mesure des besoins. Cette personne est le responsable local de GHA sur tous les projets au Kenya. Il est aussi le manager principal d’une petite coopĂ©rative agricole de 25 jeunes hommes, « Maasai Harambee International Limited Company. »(MHI). Ils sont les anciens bĂ©nĂ©ficiaires du premier projet de GHA dans cette zone, il y a 6 ans. Aujourd’hui ils sont autonomes et vivent tous de ce travail. D’après le budget prĂ©visionnel rĂ©alisĂ© avec les donnĂ©es moyennes « cf annexe » , elles pourront dès la première rotation de 4 mois racheter les semences et les intrants, provisionner pour le labour et l’entretien du système d’irrigation, et mĂŞme percevoir un salaire d’environ 50€ par mois. Elles ont planifiĂ© le choix des premières cultures en fonction de la saison et du cours des lĂ©gumes. Elles envisagent et ont la possibilitĂ© de doubler la superficie de leur terrain après l’annĂ©e 1. L’achat d’un vĂ©hicule motorisĂ© Ă  3 roues aiderait au dĂ©veloppement de l’activitĂ©. Pour l’instant, l’enregistrement de leur groupe est suffisant pour mener ce projet et l’autoritĂ© civile responsable de cette zone a donnĂ© son accord officiel « cf annexe 4″.Au Kenya, il n’existe aucune taxe sur les bĂ©nĂ©fices de ce genre de petite coopĂ©rative sans exportation. Ce projet Ă  dĂ©marrĂ© autour du 15 Juin 2017 avec les fonds propres de GHA pour: l’achat du système d’irrigation (base du tank Ă  eau, le tank Ă  eau ,la moto pompe, le système de driplets, les intrants, le dĂ©dommagement financier de notre partenaire local ACC). »cf annexes 5,6,7,8,9, ». La CBO Nabulaa a pris Ă  sa charge les frais: du labourage et de certaines graines. (la responsable a gardĂ© les reçus)

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