Les habitants de Kanantaré et des villages proches de Sonio et Dioudiou, appuyés par leur association de ressortissants en France KSD, veulent se donner un vrai dispensaire de santé au village. Le dispensaire, c’est des soins à temps, des consultations, le suivi des grossesses et la sécurité des accouchements sur place, un lieu décisif pour la sensibilisation aux questions sanitaires, la prévention et le renforcement des actions collectives en faveur de la santé et l’émancipation des femmes et l’éducation. Avec près de 3 000 habitants dont une moitié de mineurs, ces villages sont éloignés du Centre de Santé Communautaire CSCOM de Djincoulou, à 6 km sur l’autre rive d’une zone inondée en saison humide. Ils soutiennent financièrement le CSCOM, qui depuis 3 ans a détaché un infirmier permanent pour une expérience de préfiguration d’une antenne décentralisée. L’expérience connait un grand succès parmi les villageois et surtout les femmes. Une villageoise de formation d’infirmière appuie bénévolement l’infirmier du CSCOM résident. Mais le local mis à disposition pour cette préfiguration n’est pas du tout adapté ni équipé, et ne permet pas de renforcer l’équipe médicale et de développer les activités, notamment dans le domaine de la maternité. Il s’agit de pérenniser le pôle de santé par la construction et l’équipement d’un véritable dispensaire villageois rattaché au CSCOM. Le projet vise la mise en œuvre d’un projet sanitaire de soins, prévention, sensibilisation, appuyé sur la construction au centre du village de Kanantaré d’un petit équipement de dispensaire comportant trois pièces équipées pour les consultations, les soins et les accouchements, en plus de l’accueil dans des conditions correctes, doté d’un générateur électrique solaire photovoltaïque pour l’éclairage et la conservation des médicaments et prélèvements. Cet équipement permettrait de renforcer l’équipe d’intervenants notamment par l’embauche de matrones.
Naître en sécurité, vivre en bonne santé, à Kanantaré
