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Escrime, Justice réparatrice et Mineur-e-s en détention au Sénégal

Le projet « eScrimE, juStice répAratrice et Mineur-E-s en détention au Sénégal » (SESAME), répond à deux objectifs généraux : (1) rompre avec le cycle de récidive par la pratique du sport et (2) promouvoir l’égalité entre les sexes. L’Escrime, et le fleuret en particulier, constitue un outil précieux pour « l’apprentissage de compétences de vie et la culture de valeurs ». Elle favorise également « l’autonomisation des jeunes filles grâce à son impact sur l’estime de soi et l’intégration sociale » et a des effets directs sur le respect des droits de l’enfant. L’analyse de l’évolution de la délinquance juvénile, réalisée depuis plusieurs années par l’Association « Pour le Sourire d’un Enfant », révèle qu’une partie des mineur-e-s et des jeunes en détention s’installe dans un parcours chaotique, et semble mettre en échec les décisions judiciaires répressives et les prises en charge éducatives classiques. Pourtant, rares sont encore les actions centrées sur la réinsertion sociale des mineur-e-s et des jeunes. De plus, celles qui existent privilégient la région de Dakar. La méthode « Escrime et Justice réparatrice », élaborée par l’Association « Pour le Sourire d’un Enfant », vise à pallier cette lacune. Elle prend pleinement en compte la dimension genre puisqu’elle s’adresse conjointement aux filles et aux garçons. Depuis 2015, plus de 300 Mineur-e-s de la prison de Thiès y ont participé. Aucun-e n’a récidivé, y compris ceux/celles précédemment multirécidivistes. Ces résultats fondent les objectifs du projet SESAME : (1) à leur demande, il s’agit d’offrir aux mineur-e-s et aux jeunes qui ont pratiqué l’escrime au cours de leur détention à la prison de Thiès, l’opportunité de poursuivre la pratique après leur sortie de prison ; (2) sur proposition de l’administration pénitentiaire, il est prévu d’étendre cette expérience à d’autres prisons du Sénégal, en commençant par celle de Diourbel. La pratique de l’escrime est une source de motivations qui contribue à la diminution de la violence, favorise l’autonomisation des filles et incite à agir de manière responsable. Le sport devient ainsi un outil de cohésion sociale et un formidable tremplin pour rompre le cycle de récidive et préparer la réinsertion sociale des mineur-e-s et des jeunes en situation de conflit avec la loi. Astrid Guyart, Olympienne, Membre de l’équipe de France d’escrime, est la marraine de l’Association « Pour le Sourire d’un enfant » : « La prison de la seconde chance » : : https://youtu.be/qZJB5uRglm8

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