• Microprojets

Conservation de la faune et de la flore aux portes de l'Amazonie

Trésor de Nature a pour objectif de restaurer, de préserver la biodiversité et d’engager les populations dans la protection de leur environnement. Pour cela, elle agit en France, en région PACA où elle reboise par le lancement de bombes de graines forestières et sensibilise les populations (collégiens, lycéens, entreprises, écoles) à la protection de l’environnement. Elle agit aussi en Équateur, à Puerto Misahualli, aux portes de l’Amazonie où elle mène depuis 2017 deux démarches pilotes sur un terrain de 30 hectares dont elle dispose : 1) Sur 4 hectares, elle a reboisé en plantations de cacaoculture agroforestière et a réintroduit des arbres en voie d’extinction avec 800 cacaoyers Arriba Nacional en culture permanente et 700 arbres fruitiers endémiques 2) Sur 10 hectares, elle est en train de créer un espace de conversation pour préserver la faune et la flore. Ceci étant un projet pilote pour ensuite le dupliquer avec les habitants locaux. L’idée est ensuite de déployer la démarche avec notre fondation en Équateur, auprès des propriétaires pour les accompagner à créer des espaces protégés et ainsi protéger les écosystèmes qui sont gravement en danger, impactés par la déforestation engendrée par diverses activités telles que l’exploitation minière (extraction d’or principalement), l’exploitation pétrolière, l’exploitation forestière ou encore la chasse d’espèces menacées. Le projet concerne la partie de conservation : en mai 2021, nous avons réussi à faire venir une étudiante d’AgroParisTech en Master spécialité GEEFT/BIOGET (Gestion Environnementale des Écosystèmes et Forests Tropicales/ Biodiversité Végétale et Gestion des écosystèmes Tropicaux) pour lancer la création d’une Aire Protégée. Ses missions étaient : 1) d’identifier les dispositifs de mise en réserve d’un espace dans le système de la conservation équatorienne, 2) de savoir compléter les dossiers administratifs, 3) réaliser l’inventaire de la faune et la flore (rédiger le plan de gestion). L’ensemble de ces tâches avaient pour objectifs de connaître la démarche à suivre pour intégrer le Système National des Aires Protégées du Ministère de l’Environnement de l’Eau et de la Transition Écologique équatorien. L’étudiante, Stéphanie Thorin, a réalisé son mémoire (en annexe) spécialement sur notre problématique de conservation. Après s’être rapprochée du Ministère de l’Environnement de l’Eau et de la Transition Écologique de Tena, elle a pu identifier trois dispositifs de formalisation de réserve protégée : BOSQUE Y VEGETACION PROTECTORES AIRE PROTEGEE RESERVE ECOLOGIQUE PRIVEE En se mettant en lien avec le laboratoire de recherche en Biogéographie et Écologie spatiale de l’Université Régionale d’Amazonie de Tena (IKIAM) https://ikiam.edu.ec/grupo_biogeografiaEcologia.html, elle a réussi à faire venir les spécialistes de la flore sur le terrain de l’association pour réaliser un inventaire en vue de connaitre les espèces à protéger, les espèces en danger d’extinction. Actuellement nous sommes en train d’établir un partenariat avec l’Université d’Amazonie à Tena (IKIAM) afin de réaliser l’inventaire de la faune conjointement avec les spécialistes des amphibiens, des oiseaux, des mammifères, des insectes de la région et d’impliquer les étudiants de cette université dans la réalisation de cette mission dans le cadre de leur stage. Malheureusement, les 3 mois se sont très vite écoulés et pour remplir les dossiers, il nous faut réaliser l’inventaire de la faune, réaliser le plan de gestion de la zone. Les spécialistes qui sont venus sur le terrain ont noté un potentiel (rivières + forêt secondaire bien développée, arbres fruitiers) pour réaliser un centre de transit pour les animaux victimes de traffic d’espèce ou victime de la déforestation en collaboration avec le Ministère et ce en vue de procéder à leur réintroduction sur notre terrain ou au sein d’autres réserves plus grandes. Ils nous reste aussi à mieux cerner les conditions de mise en place des autres dispositifs possibles afin d’être au plus proche des besoins des communautés environnantes, les dispositifs varient pour diverses raisons telles que le nombre d’hectares de forêt, l’état de conservation de la forêt, les espèces présentes, etc. De plus, étant entourés de voisins « colons » et de communautés « indigènes » (principalement Kichwa), nous souhaitons les intégrer dans le projet, la réussite de celui-ci dépend aussi des locaux. C’est pourquoi nous proposons plusieurs actions dont la sensibilisation à la protection de leur environnement avec des actions concrètes amenant à la forme de nouveaux apprentissage : 1) en sollicitant leur participation à la construction du centre de transit, 2) en mobilisant leur connaissance de la nature afin de réaliser des constructions à partir de matériaux locaux et respectueux de l’environnement de sorte à ce que ces infrastructures s’intègrent au mieux dans la forêt, 3) en les faisant participer à la réintégration des animaux, d’arbres qui sont classés vulnérables par l’UICN 4) en les impliquant dans la gestion de la zone protégée dont la protection se ferait de manière communautaire. 5) en leur proposant des ateliers pratiques qui les reconnectent à leur mémoire, leur savoir-faire. (Le capitalisme nous a fait oublier les choses simples !) En parallèle de ces activités, dans une optique d’éducation environnementale, nous intervenons déjà dans les communautés sur le thème des modes de consommation, de la préservation de leur environnement, de la réduction des plastiques. En février 2021 nous avons réalisé en collaboration avec la mairie et les commerçants une campagne de réduction des sacs plastiques en distribuant 500 sacs en tissus tout en sensibilisant des enjeux. Plus de 2 000 personnes ont bénéficié de cette campagne indirectement. Les objectifs du projet sont : – Terminer les inventaires de la faune et de la flore. – Finaliser le dossier pour formaliser la zone à protéger et être inscrit auprès de l’UICN. – Créer un centre de transit pour animaux pour sauver, protéger et réintroduire les animaux en danger. – Sensibiliser et faire participer la population locale qui est autour de notre terrain à ce projet de conservation. L’enjeu est majeur aux vues des taux de déforestation les activités de coupe d’arbres illégales au sein de propriétés privées se multiplient. Par ailleurs, de par une importante quantité d’or dans les sols amazoniens, une très grande partie de la région a été divisée en concessions minières. La situation socio-économique est telle (salaire moyen de 380$) que de nombreux propriétaires/communautés indigènes recourent à l’exploitation minière pour subvenir à leurs besoins, laissant des terrains inexploitables pour plusieurs années, impropres à l’agriculture car pollués au mercure, et au sein desquels la régénération des forêts est extrêmement longue.

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