La ville de Debré Tabor (140 000 habitants) a un réseau public d’eau potable qui dessert les rues principales : les maisons situées à proximité peuvent se brancher aux frais du propriétaire et ont donc de l’eau à l’intérieur de la maison. Cependant, certaines rues secondaires ne sont pas desservies. Les femmes des maisons de ces rues, chargées de l’approvisionnement, sont contraintes soit d’acheter de l’eau à des voisins desservis,soit d’utiliser des puits pollués par les toilettes rustiques,soit d’aller chercher l’eau des rivières de sources, situées souvent loin des maisons et mal protégées.La mauvaise qualité des eaux utilisées entrainent des maladies d’origine hydriques. Les distances parcourues par les femmes ou les jeunes filles avec de lourds bidons d’eau de 25 litres entraînent de nombreux problèmes (notamment de hanches). Le projet présenté concerne les maisons des kébélés dans la ville de Debré Tabor (ensemble de logements dans une même concession) qui appartiennent à la collectivité et où sont logées les familles défavorisées (beaucoup de femmes seules avec des enfants et/ou personnes âgées). Les blocs dans les maisons des kébélés regroupent en général entre 8 et 20 logements, ces derniers étant constitués d’une ou deux pièces dans lesquelles vivent en moyenne 5 personnes. Le projet consiste à brancher sur le réseau public 150 bornes fontaines collectives chacune pour trois ou quatre logements, installées en limite du domaine public et en limite de propriété pour 33 quartiers avec 450 familles de 6 kébélés de la ville de Debré Tabor, représentant au total près de 2050 personnes. Après une formation des 150 personnes chargées de gérer les compteurs pour 3 ou 4 logements, elles géreront l’accès à l’eau des familles et collecteront la contribution financière pour le bureau de l’eau ( 8 centimes d’euros par m3)
Alimentation en eau potable des groupes de maisons sociales à Debré Tabor (Ethiopie)
