INTERVIEWS EN SERIE. CAMBODGE : Le volontariat au coeur du microprojet

En liant le volontariat au microprojet, La Guilde contribue à œuvrer pour un développement plus solidaire, avec au cœur de l’engagement : ses expertises. Afin d’apprendre davantage sur les missions de Volontariat de Solidarité Internationale au sein de microprojets soutenus par La Guilde, cap sur le Cambodge et sa capitale, Phnom Penh, pour mettre en lumière l’association Kampuchea Sela Handicap (KSH). 

Kampuchea Sela Handicap s’engage activement dans des actions autour de la prise en charge de jeunes adultes en situation de handicap mental, tels que l’autisme, la trisomie 21 et le retard mental. Elle a concrétisé la création d’un lieu de vie communautaire et d’un atelier protégé, favorisant ainsi l’intégration sociale et professionnelle de ces personnes. Au Cambodge, les ONG se concentrent principalement sur le handicap chez les enfants, laissant souvent de côté la condition des adultes. 

L’association a bénéficié d’un financement dans le cadre de l’appel à projets Automne 2022 de La Guilde, destiné à professionnaliser un atelier dédié à la préparation de confitures. Les fonds ont été alloués pour le réaménagement et la mise aux normes sanitaires de l’atelier. Parallèlement, les équipes ont suivi des formations en gestion de structure avant de lancer la production et la commercialisation de confitures à destination des Cambodgiens. Pour mener à bien ce microprojet, Kampuchea Sela Handicap a fait appel à un volontaire de solidarité internationale (VSI), par l’intermédiaire de La Guilde. 

Valentin, toujours en poste au sein de KSH nous raconte son expérience en tant que VSI : « Après avoir eu mon diplôme et travaillé quelques années dans l’industrie du cinéma en France, j’ai décidé de repartir au Cambodge, fin 2019, pour monter un projet personnel de cinéma itinérant mais le COVID est arrivé. Ce qui fait que mon projet n’a duré que 3 mois et a été interrompu. J’ai proposé à cette fameuse ONG qui s’appelait Action Cambodge Handicap et qui s’appelle maintenant Kampuchea Sela Handicap, de les aider en faisant du bénévolat […]. J’ai fait un contrat local d’un an pour aider un petit peu la structure pendant une petite année. Ensuite, le conseil d’administration français de l’association m’a proposé de débuter en VSI début 2022 […] Je me sens très bien dans la structure. Il y a énormément de perspectives de développement, d’enrichissement aussi pour moi, d’un point de vue professionnel et personnel ». 

Avec son nouveau statut de volontaire de solidarité internationale, les missions de Valentin ont évolué vers la gestion de projets et la structuration de Kampuchea Sela Handicap, contribuant ainsi à son développement : « Quand j’étais en contrat local, j’étais un peu couteau suisse, mais mon intitulé de poste était chargé de développement de projets et durabilité. Je suis passé directeur adjoint donc j’ai eu un petit peu plus de missions comme participer à toute la partie levée de fonds, développement de projets, gestion de l’entreprise sociale. On va dire que je touche un petit peu à tout. Quand j’ai commencé mon VSI, on devait être 5 au total dans la structure et aujourd’hui on est 12, donc ça a pas mal évolué aussi en termes de de gestion, de RH, administratif. Avec tous les agréments qu’on a pu obtenir du gouvernement, il y a beaucoup plus de prérequis, de rapports à faire ou autre ». 

En parallèle de ses compétences en gestion de projet, Valentin a également développé une expertise en lien avec la thématique portée par KSH. Il adapte, en conséquence, la gestion de la structure et du microprojet en fonction de ces éléments : « Un autre aspect, c’est que je ne suis pas éducateur au quotidien avec les jeunes et sur des aspects d’interactions avec les jeunes, de bienveillance ou autre, je n’ai pas ces compétences-là d’éducateur à la base car je suis plus sur la partie gestion de la structure. Mais je prends en compte toutes ces variables sociales et éducatives dans un processus de gestion de projet. Donc ça ne m’handicape pas vraiment. Cependant, je commence à avoir quand même pas mal de connaissances sur le handicap mental en général et aussi sur ses spécificités au Cambodge, donc les choses peuvent s’apprendre aussi au fur et à mesure. Tout dépend du poste ».  

Valentin souhaite continuer son VSI avec Kampuchea Sela Handicap jusqu’à rendre cette structure durable et autonome, aspect majeur et primordial des microprojets de développement : « Je viens de resigner pour un an. L’idée c’est de rester à travailler pour KSH jusqu’à ce que la structure soit vraiment durable. Durable d’un point de vue financier, sur le projet et surtout l’équipe locale […] Nous avons plusieurs nouveaux projets en cours de développement et de plus grande ampleur. Tout cela, me permet d’acquérir davantage de compétences en gestion d’équipe dans un environnement multiculturel ». 

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