Interview - LOISELET prend son envol

La Guilde : Bonjour Jean-Baptiste. “Projet pilote de La Guilde”, tu as mis au point le premier planeur solaire autonome français. Qu’est-ce qui t’as poussé à construire de toutes pièces ce projet aussi audacieux ?  

Jean-Baptiste Loiselet : Un rêve de liberté : moi qui adore les voyages et l’aventure je voulais trouver un moyen de me balader en totale autonomie, libre de toute logistique, et sans laisser de trace. Le planeur solaire que j’ai imaginé utilise de l’énergie photovoltaïque pour décoller (via une batterie tampon que le soleil recharge toute la journée). Une fois en l’air, je coupe le moteur et c’est l’énergie des mouvements d’air qui prend le relais.

La Guilde : Quelles ont été les difficultés auxquelles tu as pu te heurter ? 

Jean-Baptiste Loiselet : Beaucoup d’astuces techniques à trouver. Il m’a fallu toucher à un large panel de domaines comme l’aérodynamique, les matériaux composites, la mécanique des structures ou encore l’électronique. Mais il y a eu aussi des difficultés plutôt d’ordre psychologiques à passer : comment tenir le coup pendant toute les années de construction du planeur, comment encaisser le fait de poser sur la table 15 ans d’économies et sa carrière professionnelle. J’ai du dépasser mes limites pour arriver à réaliser ce beau projet. Quand on a de l’audace et que l’on croit en ses projets, la réussite est au bout.

La Guilde : Après une brillante réussite dans la construction de ce planeur, tu as entrepris un tour de France en parfaite autonomie à bord de ton vol à voile. Qu’as-tu, à titre personnel, ressorti de cette expérience ? Quelles ont été les sensations ressenties face à l’aboutissement d’un projet aussi ambitieux ?  

Jean-Baptiste Loiselet : Une grande satisfaction forcément ! Voler sur la machine qu’on a imaginée est extraordinaire, quand en plus elle remplit parfaitement son objectif de fonctionner uniquement avec les énergies naturelles que sont le vent et le soleil, on ne peut qu’être pleinement satisfait !

La Guilde : Et maintenant, comment souhaites-tu faire s’envoler ce projet vers de nouveaux horizons ? 

Jean-Baptiste Loiselet : Je souhaite surtout que le public puisse faire partie de l’aventure, pouvoir la partager réellement (autrement que simplement en images). La grande idée est de construire 2 ou 3 planeurs solaires biplaces. Mais là étant donné que je n’ai plus de sous, il faut passer une nouvelle marche qui nécessite pour moi de développer un nouveau talent : celui de trouver des sponsors.  En attendant j’imagine par exemple refaire un tour de France en 2024, avec cette fois-ci le thème des solutions pour la planète.

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