Formations et microprojets : au plus proche des associations 

Vous êtes tous deux chargés de missions ou de programmes au sein du pôle Microprojets de La Guilde. Un nouveau cycle de formations a récemment été lancé. Pouvez-vous nous expliquer concrètement en quoi elles consistent ?

Antonin : Les formations que j’anime portent sur le cycle et la gestion de projet. Elles se déroulent en amont des deux sessions annuelles d’appel à projets : une au printemps et l’autre à l’automne. Cela permet de mieux préparer les associations, et de les aider à développer leurs projets avant de les soumettre sur la plateforme « Portail Solidaire ». Cependant, tout le monde peut bénéficier de ces formations, même sans répondre à nos appels à projets. 

Auriane : En ce qui concerne Sport & Développement, nos programmes spécifiques sont accessibles aux associations depuis 2019. Toutes les formations à la gestion de projet qu’ Antonin vient de présenter sont également ouvertes aux associations de Sport & Développement. En parallèle, nous avons développé des formations spécifiques à l’utilisation du sport pour le développement, notamment sur le genre, le handicap. 

Quelle est la particularité de chacune de vos formations ? 

Antonin : Nos formations sont dispensées en présentiel. Chaque formation débute par une accroche un peu plus théorique sur le développement, la définition d’un microprojet ainsi que les différentes actions autour de la solidarité internationale.  

L’intérêt du présentiel repose sur une meilleure connaissance des associations ainsi que des personnes qui les représentent. Cela amène des échanges sur la réalité vécue par les associations lorsqu’elles déposent un projet. Il est parfois plus difficile d’expliquer les relations entre les partenaires, autorités locales et/ou bénéficiaires par écrit quand on doit rentrer dans les cases du formulaire de dépôt de projet, tandis qu’oralement, nous pouvons appréhender le vécu et la dimension humaine derrière le projet.  

Le fait que ces formations soient assurées par l’équipe de la Guilde est une garantie sur un sujet que nous connaissons parfaitement. Pour le chargé de mission qui donne ces formations, cela développe des compétences d’animation de groupe !

Concernant les formations sport et développement, c’est un peu différent Auriane ? 

Auriane : Nos formations sont dispensées à la fois en français et en anglais, et toutes en distanciel depuis le Covid. Elles sont gratuites et ouvertes à tous. La première formation porte sur l’intégration de l’égalité femmes-hommes et la seconde est axée sur l’inclusion du handicap, chacune dans les projets de sport. 

Le format distanciel nous permet de se rapprocher du terrain pour un effet plus direct : en plus de l’association française, les bénéficiaires finaux peuvent participer, que ce soit l’équipe de gestion du projet, les éducateurs sportifs etc. Cela permet qu’il n’y ait pas de perte d’information dans la transmission, d’autant que nos thématiques touchent des sujets très concrets et spécifiques sur le terrain. L’anglais permet également que les associations locales portant des projets dans des pays non francophones puissent profiter de nos formations. Les échanges entre les associations locales, les associations françaises et la formatrice enrichissent grandement le contenu. C’est du collectif ! 

Qu’est-ce que ces formations apportent aux associations ? 

Antonin :  L’intérêt des formations est premièrement de doter les associations en outils. Chez les associations candidates qui ont suivi les cycles de formation, on remarque une meilleure maitrise de ces outils lors des dépôts des projets.  

Au-delà, nous cherchons également à favoriser les échanges entre les associations. Faire discuter les participants entre eux est essentiel puisque certains ont déjà pu mener des projets auparavant et peuvent donc apporter leur expérience et leur vécu sur certaines situations. Tout cela contribue à favoriser cette dynamique d’entraide au sein de la solidarité internationale.  Il s’agit vraiment de leur donner toutes les cartes pour réussir.   

Auriane :  De notre côté, c’est un peu différent. Nos thématiques [genre et handicap] sont très précises et nécessitent que nous fassions appel à un prestataire externe avec qui nous coconstruisons les formations. Ces formations sont gratuites et ouvertes à toutes les associations, qu’elles soient candidates ou déjà lauréates ! 

Quelle est la suite pour ces formations ? 

Auriane : Avec l’ouverture des appels à projets aux structures locales en direct, et l’animation de notre formation initiale sur l’intégration de l’égalité femmes-hommes, nous nous sommes rendus compte d’une forte montée en compétences des associations sur les questions de genre. Dès lors, nous avons cherché à aller plus loin et nous avons donc développé un niveau 2, davantage tourné sur la gouvernance et la lutte contre les violences basées sur le genre, toujours avec notre partenaire Egae.  

Nous avons également développé une toute nouvelle formation sur la protection de l’enfance dans les projets de sport, qui a notamment été construite par Ludiko, notre nouveau partenaire. Créer un cadre sécurisé pour les enfants et les jeunes, que ce soit dans l’équipe encadrante, sur place, dans les moyens de transports, etc., est un enjeu considérable dans le sport et développement aujourd’hui.  

Au-delà de ces formations dispensées en temps réel, il y a eu tout un projet transverse d’adaptation des formations au format e-learning pour ceux qui ont des horaires ne permettant pas de suivre nos formations en direct, ou alors une trop mauvaise connexion internet. Ces modules peuvent être suivis en autonomie, et de façon séquencée pour plus de flexibilité. 

Antonin : Pour notre part, il est prévu de développer des nouveaux modules ainsi que de renforcer les anciens. Nous voulons également mettre en place les modules en ligne pour favoriser l’accès à un plus grand nombre. 

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