Au cours du mois de janvier, Noa Lehingue, franco-mexicaine et chargée de mission Microprojets pour La Guilde, s’est envolée au Mexique où elle a eu l’opportunité d’explorer deux projets soutenus par notre association. Cette première incursion de La Guilde au pays des mariachis a été marquée par une diversité d’activités, au cœur desquelles : des rencontres et découvertes inspiradoras.
Ce joli périple a débuté dans les montages du Chiapas, plus précisément à San Cristobal de Las Casas, où Noa a rencontré Ana Gonzalez, responsable de l’association mexicaine El Camino de Los Atlos (ECLA). Composée exclusivement de femmes, cette association partenaire œuvre à l’émancipation des femmes de cinq communautés indigènes, dont la plupart de ces salariées sont originaires et donc bilingues en tsotsil ou en tseltal, ce qui favorise les liens avec les femmes tisserandes.
La Guilde a financé en 2019 la construction d’un atelier de sérigraphie à Zinacantan, permettant aux femmes, surtout les plus isolées, de développer leurs compétences en textile, teinture végétale, broderie, sérigraphie et couture. A ce jour, plus de 150 femmes artisanes bénéficient des projets d’ECLA. Noa a par ailleurs visité la boutique au sein de laquelle sont vendues ces pièces aussi uniques qu’artisanales, auxquelles vous pouvez vous-même y jeter un œil : https://elcaminodelosaltos.com/.
A Yacolbà, au cœur de la péninsule de Yucatan, se niche l’association Ta Naayta, partenaire de L’association francaise Arutam. Après avoir rencontré le président de l’association Juan Chan, Noa a visité le projet – cofinancé par La Guilde en 2020 – destiné à régénérer le tissu paysan maya traditionnel et à renforcer la sécurité alimentaire face aux défis climatiques et au tourisme de masse sur ces terres indigènes. Cette initiative a permis la diversification des cultures, notamment d’arbres fruitiers et de plantes aromatiques ainsi que l’installation d’un système d’irrigation alimenté par des panneaux solaires sur une parcelle d’environ un hectare.
A l’instar de ces plantations, ce projet a porté ses fruits et plus que ses ambitions initiales avec des extensions telles que la plantation de pastèques et de citronniers mais également la multiplication des ruches d’abeilles endémiques mélipones reçues par cinq mères de famille, passant d’un seul rucher à treize sur deux ans. Ces abeilles totalement inoffensives produisent un miel aux grandes vertus médicinales et sont parfaitement adaptées au patio de la maisonnée maya. Ces femmes ont également reçu des formations à l’élevage de ces abeilles ainsi qu’à la transformation et l’usage du miel afin d’en améliorer la vente sous diverses formes.
Ces deux projets illustrent l’impact vertueux des initiatives soutenues par La Guilde au Mexique, contribuant à une meilleure inclusion des femmes Mayas et à la préservation des pratiques traditionnelles dans des contextes bien souvent difficiles et précaires.
