• Microprojets

Énergie solaire et agoforesterie pour réhabiliter 4 ha à Fass

En 2018 nous avons fêté nos 20 ans de collaboration. Au cours des 10 premières années nous avons répondu aux priorités : l’éducation, avec l’aménagement et la construction d’écoles, le développement de la culture maraichère et de la culture du riz. Depuis 2008 nous nous sommes orientés vers des projets pérennes. En 2008, la commune de Jidrel Moguen et nous- mêmes avons mis en place un projet de formation du personnel de santé. Avec l’aide d’une ONG mauritanienne, Naître et Grandir, 27 personnes ont été formées et 6 d’entre elles ont bénéficié d’un stage de perfectionnement. Aujourd’hui chaque village, y compris les villages peuls, dispose d’une infirmière, certains d’une sage- femme et du matériel nécessaire aux premiers soins. Dès 2012 nous avons démarré le projet « eau potable pour tous ». En février 2014 l’étude de faisabilité et de pérennité est lancée. Début 2015 le Plan Communal d’Hydraulique et d’Assainissement (PCHA) est établi. En 2015 nous avons participé à un projet d’amélioration d’une AEP (Adduction d’Eau Potable) et d’un programme d’assainissement dans deux villages de la commune de Jidrel Mohguen, Lourine et Keur Mour (avec une extension dans le village Peul de Keur Mour). Nous avons pu finaliser ce projet grâce au soutien de bailleurs, en particulier, pour ce projet, AMP et la Région Ile de France. Ce projet a été mené à bien en 2 ans grâce à l’engagement moral et financier des élus et de la population de Jidrel Mohguen. Aujourd’hui ces 2 villages ont accès à l’eau potable et ont bénéficié d’une formation concernant le bon usage de l’eau. Cette AEP apporte beaucoup de satisfaction aux populations de la commune, tant en termes de qualité de l’eau que du sentiment de fierté. Le pari de l’engagement et de la mobilisation semble gagné, des comités de gestion ont été mis en place et le recouvrement se fait avec une grande rigueur. Face à cet engouement de la population pour l’eau potable et par la nécessité d’une plus grande couverture, la commune a financé, sur ses fonds propres, une extension de 400ml de réseau afin de permettre à une plus grande partie de la population d’accéder aux branchements particuliers. Une seconde extension de 300 ml a été réalisée en Août 2018 pour fournir l’eau potable dans un village de griots. En octobre 2017, lors d’une mission, les femmes du village de FASS nous ont parlé du projet de leur coopérative : associer plantation d’arbres fruitiers aux maraichages pour réhabiliter une parcelle de 4ha. Ce projet se décompose en plusieurs phases : La préparation du terrain : La parcelle de 4 ha doit être nettoyée et clôturée par un grillage. Une haie coupe- vent doit être plantée sur la face la plus exposée aux vents. Il faut construire des canaux d’irrigation. Installation du système d’irrigation : composé d’une pompe de surface, protégée dans un local fermé à clé. Cette pompe sera alimentée par 10 panneaux solaires de 250W chacun. Ce champ solaire sera lui aussi protégé par un grillage. L’eau sera pompée dans un bras du fleuve Sénégal, toujours en eau, durant les heures d’ensoleillement. Elle sera dirigée vers une cuve en fibre munie à l’intérieur d’un système pour « casser » la puissance de l’eau. Il n’y aura pas de stockage de l’énergie donc pas de batteries. La durée des travaux, de la commande du matériel à la réception provisoire, est estimée à 8 semaines (voir détail du planning ci-joint) Plantation des arbres fruitiers et cultures maraichères. 200 arbres fruitiers (manguiers, citronniers et goyaviers) seront plantés selon les conseils fournis par un ingénieur agronome qui suivra toutes les étapes de la plantation et assurera la formation des femmes en arboriculture. Les cultures maraichères et des légumineuses (tomates, choux, pastèques, melons, aubergines, courgettes, oignons, piments, …) seront effectuées par les femmes de l’association suivant leur savoir-faire et les conseils de l’ingénieur agronome.Les objectifs des femmes sont multiples : Economiques : Dans le domaine économique l’objectif n’est pas de s’orienter vers une « entreprise » mais vers la création de nouveaux emplois pour permettre aux femmes qui ont dû quitter le village d’y revenir, d’augmenter les revenus pour subvenir aux besoins en matière d’enseignement, de santé et d’accès à l’eau potable. Sécurité alimentaire et nutritionnelle : Variété plus étendue des produits consommables. Des cultures qui ont un comportement différent face aux intempéries Social : Rendre la population autonome pour mieux vivre au pays, augmenter les revenus pour faire face aux demandes en matière d’éducation, d’eau et de santé. Ecologique : l’agroforesterie apporte beaucoup – L’eau : Grace aux racines des arbres, l’eau est mieux retenue et apporte une meilleure capacité de stockage. – La protection des sols : Grâce à la couverture par les maraichages, les sols sont moins exposés aux vents. Les arbres protègent du soleil et limitent le dessèchement de la terre. -L’engrais : La décomposition des feuilles des arbres et l’engrais vert fourni par le maraichage permettent d’enrichir le compost en le mélangeant à de l’argile et aux excréments des animaux. -L’énergie solaire a été choisie pour l’irrigation, solution moins polluante, indépendante des énergies fossiles et à terme plus économique. (le budget actuel en fuel est de 1250 €)

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