Zangayito
L’Association des Petites Sœurs Dominicaines est l’expression juridique et légale de la congrégation des dominicaines au Congo. Elle a été créée pour (créer, gérer, soutenir et promouvoir toutes activités et tous programmes sociaux, éducatifs et humanitaires ou participer à leur fonctionnement) ; assurer la représentation de la Congrégation des Petites Sœurs Dominicaines au Congo dans tous les actes de la vie civile et l’épanouissement tant matériel que moral de ses membres, qu’elles soient en activité ou en formation. Elle mène des actions sociales dans le domaine de la santé, de l’éducation, de l’insertion et du développement. Elle gère quelques structures : La case Dominique, L'Oeuvre Médicale Catholique Soeur Martin, Le centre de formation Agro-pastoral, et La Maison EVA (Ensemble Vers l’Avenir). La case Dominique a été crée en 1999. C'est une « école spéciale », une école des exclus, ouverte il y a déjà vingt ans suite à « l’action Thalitakoum, » un appel de l’Église au sujet d’enfants déscolarisés et traumatisés. Cette demande faisait suite à la guerre civile en République du Congo qui a mis à la rue un grand nombre d’enfants, dont les plus fragiles. En fait, certains enfants ne pouvaient suivre le cursus formel pour diverses raisons. Ainsi, ce qui était un simple centre de détraumatisation et de préparation à la réintégration scolaire est devenu l’école spéciale de Brazzaville. Dans cette structure, qui rassemble un grand nombre d’élèves (capacité de 300 élèves), tous en difficulté, les enfants porteurs d’autisme sont inclus dans des groupes classe qui rassemblent un grand nombre d’élèves d’âges différents. C’est cette inclusion, entre autres, qui confère à ce lieu son caractère tout à fait remarquable et porteur de modèles pour penser des prises en charge nouvelles. Ceci est possible grâce au suivi extrêmement attentif de l’enseignant et à une réactivité quasi immédiate aux situations : chaque enseignant a, dans son volume d’heures, des heures dédiées à l’accompagnement individuel des enfants ; il se rend alors disponible pour accompagner en individuel un enfant qui se trouve en difficulté particulière dans son groupe ou dans un autre groupe. Lors des cours, les classes ne sont pas fermées, des collègues et des enfants entrent et sortent, tous avec leurs bonnes raisons. Les solutions trouvées sont collectives et respectueuses des symptômes de chaque enfant, et c’est la véritable invention de ce lieu, sans compter la confiance pour trouver les chemins qui mènent jusqu’à chaque enfant. Pour l’exercice de sa mission, l’APSDC travaille avec une soixantaine (68) de personnes engagées dont 24 fonctionnaires de l’État Congolais toutes structures confondues de façon conventionnelle. Plusieurs bénévoles et quelques consultants collaborent aux activités de l’APSDC ainsi que quelques volontaires français de la DCC et Dom&GO. L’APSDC a aussi lancé depuis 2011 une série d’activités au sujet des difficultés scolaires et sanitaires d’enfants atypiques. Elle a célébré pour la première fois au Congo, la journée mondiale de sensibilisation sur l’autisme en 2015 à l’institut Français. Depuis cette date, avec le soutien de la société et fondation MTN, l’Association s’est lancée dans une série d’actions en faveurs des enfants atypiques. A l’écoute des personnes en détresse, l’APSDC a crée la Maison EVA(ensemble vers l’avenir). Cette petite structure qui accompagne une trentaine de jeunes par année, donne une réponse à la situation des jeunes qui quittent les orphelinats sans possibilité d’insertion professionnelle et les finissants désemparés des écoles spéciales qui risquent d’être happés par la rue. L’APSDC a créé, cette structure d’accompagnement et d’insertion des jeunes en partenariat avec l’Association Badao de monsieur Yann Arthus Bertrand. En partenariat avec le Haut-commissariat aux Réfugiés (HCR), l’APSDC a piloté le projet de santé des réfugiés urbains du 1° janvier 2015 au 31 décembre 2017. L’APSDC vient de relancer son petit centre de formation agro-pastorale qui était en berne à cause de la situation sociopolitique du Pool. Dans le monde, les personnes à besoins très spécifiques sont peu absorbées, si bien que, la situation des enfants vivant avec troubles envahissants de développement (T.E.D) est très préoccupante particulièrement en Afrique. Au Congo, ces enfants et jeunes sont exclus de façon systématique du système scolaire formel, et des cercles professionnels. Ces enfants à besoins éducatifs spécifiques ne sont pas toujours compris. Certains parents à la recherche des solutions sont happés par des charlatans et féticheurs qui leur vont subir des traitements parfois inhumains dans l’espoir de faire sortir des "mauvais esprits". Les dérives sont énormes et dramatiques dans la suite…Mais comment les accompagner et comment envisager une certaine autonomie ? Que deviendront-ils sans une prise en charge convenable ? Toutes ces questions nécessitent une mobilisation et un accompagnement réel axés sur leur prise en charge éducative particulière. De nombreuses recherches scientifiques montrent que certains enfants vivant avec troubles envahissants de développement peuvent grandir et devenir des adultes responsables à condition d’une réelle prise en charge spécifique. Ce faisant, garantir la protection des droits fondamentaux des enfants à besoins spécifiques à travers la protection effective de leur droit à l’éducation est de nature à lutter contre la discrimination et l’exclusion dont ils sont généralement victimes. Dans ce contexte, les acteurs éducatifs et sociaux doivent s’impliquer pour que ces enfants trouvent leur place dans la société. Après une expérience auprès et au milieu de ces exclus, après des stages de formation riches et marqués des échanges fructueux à Grenoble, Abidjan, Kigali et à Brazzaville, l'ASPC continue son travail pour à la démultiplication des connaissances des équipes pédagogiques au Congo et ailleurs.
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